DAMMAM

Toute l’actualité IE et Cyber en Afrique

Prenez contact avec nous
DAMMAM

Renforcer l’attractivité des territoires africains grâce aux grands événements sportifs

Casablanca Events et Animation a organisé, du 20 au 21 novembre 2024, la 5ème édition du forum Africa Place Marketing.

Ce symposium international ambitionne de réunir des experts du monde entier pour évoquer les bonnes pratiques et les actions à mettre en œuvre en faveur de l’attractivité des territoires africains.

Un tiers des entreprises victimes d’escroquerie aux faux ordres de virement en 2022

D’après le Federal Bureau of Investigation (FBI), l’escroquerie aux faux ordres de virement (FOVI) désigne une arnaque ciblant les entreprises et les particuliers effectuant des transferts de fonds. C’est une menace répandue sur internet et qui cause d’importants dégâts financiers pour les entreprises. L’Internet Crime Complaint Center (IC3) du FBI affirme avoir enregistré plus de 20 000 plaintes liées à cette escroquerie aux Etats Unis en 2022 pour des pertes financières globales estimées à 2,7 milliards de dollars.
Cette escroquerie peut prendre plusieurs formes : compromission de compte, usurpation d’identité d’un avocat; arnaque au président; vol de données, arnaque aux fausses factures.
D’après une enquête réalisée par le cabinet de conseil KPMG sur la cybersécurité en Afrique, un tiers des entreprises interrogées affirment avoir subi au moins une cyberattaque en 2022.
Du fait de l’ingéniosité toujours plus poussée des escrocs couplée aux mesures préventives déployées par diverses organisations, quelques tendances peuvent être observées en ce qui concerne cette menace. Premièrement, on constate que les fraudeurs demandent aux victimes d’effectuer directement les transferts de fonds vers des plateformes de crypto-monnaies. Deuxièmement, les escrocs semblent davantage cibler les comptes d’investissement au détriment des comptes bancaires traditionnels. On observe enfin que les escrocs cherchent à usurper des numéros de téléphones professionnels légitimes pour confirmer des détails bancaires frauduleux auprès des victimes. Ce dernier point, de l’avis de l’IC3, devrait pousser les organisations à recourir à l’authentification multi facteur.

De l’émergence de cyber attaquants aux motivations idéologiques

Il existe de nombreux groupes qui mènent des cyberattaques contre des organisations africaines pour des raisons idéologiques, politiques ou religieuses.
Selon Kyle Wilhoit et Joseph Opacki, tous deux spécialisés en cyber threat intelligence, ces groupes qualifiés d’hacktivistes sont enclin à causer des dommages visibles tels que des défigurations de sites internet, le doxxing, les attaques par déni de service ou DdoS, les redirections de site internet ou encore la création de sites internet miroir.
Parmi les groupes de cybercriminels opérant en Afrique, nous pouvons évoquer le cas d’Anonymous Sudan. En juillet 2023, le groupe s’est illustré par une série d’attaques par déni de services contre les sites web de nombreuses institutions kényanes à l’instar du portail e-citizen. Cette plateforme mise en place par le gouvernement permet d’accéder à plus de 5000 services administratifs, parmi lesquels le service pour solliciter une demande de passeport ou de renouvellement, celui pour faire une demande de permis de conduire ou encore le service d’état civil. Anonymous Sudan justifie cette cyberattaque du fait de l’ingérence du Kenya dans les affaires internes du Soudan. Selon plusieurs médias, le gouvernement soudanais accuse le président kenyan, William Ruto, de manquer de neutralité dans la crise politique qui secoue le pays et de fait réfute sa médiation dans le conflit qui oppose l’armée régulière au force paramilitaire FSR (Force de soutiens rapide.

Le secteur des technologies de l’information et de la communication et multiplication des cyberattaques

La pandémie de la COVID19 déclenchée en 2020 aura eu le mérite de mettre en lumière l’importance du secteur des TIC dans le développement économique et social de l’Afrique. En effet, les TIC ont permis à des entreprises et à leurs salariés de poursuivre leurs activités à distance et donc d’adopter et vulgariser la pratique du télétravail. Quant aux élèves du primaire et du secondaire, ils ont dans certains pays à l’instar du Cameroun poursuivi leur scolarité en suivant des cours diffusés à la télévision. Pour les étudiants de l’enseignement supérieur, certains ont pu accéder à leurs cours en se connectant à des plateformes numériques comme la HUAWEI LEARN ON. 
Cette dynamique et ce recours quasi inévitable aux TIC ont élargi la surface d’attaque des cybercriminels.
Selon l’Africa Cybersecurity Market, les cybercriminels ciblent davantage les entreprises de télécommunication et des TIC au regard de leur importante clientèle. En mars 2023 par exemple, le fournisseur d’accès à Internet RSAWEB a été victime d’une cyberattaque par rançongiciels qui a fortement impacté ses clients, aussi bien des particuliers que des entreprises, les privant ainsi d’internet pendant des jours.

© 2025 DAMMAM